Soizic Boscher, Community Manager et Rédactrice Web chez FlipNpik Europe, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?
Ayant grandi dans un village au milieu de la forêt de Rambouillet, j’ai toujours été attachée à la vie villageoise et aux commerces de proximité. Après plusieurs expériences dans la communication digitale à Paris, j’ai décidé de créer un blog pour montrer l’esprit villageois des quartiers parisiens à travers des portraits de commerçants et des visites guidées.
J’ai rejoint par la suite l’équipe du « Journal du Village Saint-Martin » en tant que rédactrice bénévole afin de raconter la vie villageoise du Xème arrondissement de Paris à travers ses commerçants, ses artisans et son histoire. Cette expérience m’a permis d’intégrer un office de tourisme en Seine-Saint-Denis afin de valoriser un territoire méconnu et à en devenir.
Ensuite, comme beaucoup, le confinement a engendré une prise de conscience. J’ai eu envie d’un retour aux sources, de retourner vivre à la campagne, proche de la nature. C’est là que j’ai découvert la start-up FlipNpik installée aux Papeteries à Annecy.
FlipNpik est un réseau social qui encourage les consommateurs à partager leurs adresses locales favorites. Ils contribuent ainsi à la visibilité de leurs commerces de proximité. Les utilisateurs sont ensuite récompensés pour leurs actions par des points qui leurs donnent accès à un catalogue de cadeaux. Un cercle vertueux équitable qui m’a tout de suite séduite !
Selon vous, quels sont les enjeux écologiques prioritaires dans les années à venir ?
Ces dernières années, une grande partie de la population a pris conscience des enjeux écologiques et de notre part de responsabilité dans ces changements climatiques.
Cela s’est accentué avec la prise de conscience des impacts positifs sur la planète liés à la pandémie : la chute de pollution dans l’air ou encore la réapparition des animaux sauvages en ville. Les gens se sont rendu compte qu’il était possible d’apporter des changements sur l’environnement dès lors que l’on réduisait l’activité humaine et l’activité industrielle.
Cette période a également eu un impact positif sur nos vies : le besoin de rééquilibrer nos budgets vers des achats essentiels ou des achats plaisirs, le besoin d’une meilleure qualité de vie en quittant les grandes villes, le besoin soutenir les commerces de proximité pour ne pas les voir disparaître … privilégier la qualité à la quantité.
C’est le changement de notre façon de vivre et de notre façon de consommer qui aura un impact conséquent sur l’écologie. Aujourd’hui, c’est désormais possible et nous avons pu constater des changements en un rien de temps. C’est un devoir collectif. Il n’y a pas un enjeu prioritaire, ils le sont tous car ils sont tous liés : la réduction des déchets, l’émission de CO2, le réchauffement climatique, la rareté de l’eau …
C’est en agissant ensemble, que nous y arriverons !
Quels conseils donneriez-vous aux français pour “vivre vert au quotidien” ?
Déjà, je leur dirais de ne pas se mettre la pression. On ne peut pas changer du tout au tout du jour au lendemain. C’est en intégrant petit à petit des gestes ou des comportements d’achats responsables dans notre quotidien, que l’on ira vers le changement. C’est comme tout, il faut y aller crescendo.
On remarque aujourd’hui que la tendance se tourne déjà vers le « consommer moins, consommer mieux ». Aujourd’hui, nous avons envie de revenir aux essentiels, au mode de vie de nos grands-parents. Je me souviens de ma grand-mère et de son jardin potager, du goût de ses légumes et de sa purée maison. Incomparable ! De la senteur de ses confitures artisanales, de ses œufs frais sortis tout droit du poulailler et de ses recettes médicinales ancestrales.
Faire les choses par soi-même est un plaisir inégalable et c’est ce vers quoi nous revenons. C’est assez simple après tout ! En ce qui me concerne, je privilégie mes achats chez mes commerces de proximité, chez les producteurs ou sur les marchés. Je préfère acheter en petite quantité mais privilégier la qualité des produits, il en va de mes convictions personnelles.
J’aime savoir d’où viennent les produits que j’achète, qu’on me raconte leurs histoires et avoir un lien de convivialité avec mes commerçants. C’est aussi pour moi un gage de solidarité envers notre économie locale. J’utilise aussi dans mon quotidien des cosmétiques naturels d’artisans français, je privilégie le vélo pour me déplacer.
Je me suis également mise à la couture pour réaliser mes propres vêtements et faire des cadeaux DIY. Ainsi, mes conseils pour vivre vert au quotidien est de s’écouter et d’acheter que ce dont on a besoin. Consommer moins mais mieux. Tout part de là. Exemple : « J’aime la viande mais cela coûte chère » Et si j’en mangeais moins et que j’en achetais occasionnellement mais de qualité chez mon boucher ? Les fruits, les légumes, le fromage, la viande … c’est meilleur dans un commerce spécialisé. C’est cher mais tout dépend de la quantité achetée et de ses priorités dans la répartition de son budget mensuel. Chez FlipNpik, « consommer local » fait partie de nos valeurs.
A travers notre activité, nous encourageons notre communauté à se tourner vers une consommation responsable afin de soutenir les commerçants, les artisans, les producteurs et les créateurs locaux. Ainsi, nous apportons des conseils à nos utilisateurs sur le « consommer moins consommer mieux » à travers des articles de blog mensuels.
Quelle initiative écologique vous a marqué dernièrement ?
Pour rejoindre l’aventure FlipNpik, je me suis installée récemment à Annecy où j’ai découvert le film « Demain Annecy » qui met en avant toutes les alternatives écologiques et humaines de la ville.
L’objectif de ce film est de faire découvrir les solutions pour mieux vivre ensemble que ce soit à travers l’alimentation, l’agriculture, l’énergie, la solidarité ou encore l’économie.
Tous ces leviers si importants dans la construction de notre société. J’ai été interpellée par toutes les actions solidaires initiées par ses habitants pour sensibiliser sur la protection de l’environnement et sur la transmission des savoir-faire ancestraux.
Plus d’informations sur www.flipnpik.eu