Kilian Labbaci, fondateur de Loopyo, poouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?
J’ai ensuite effectué un MSc Ingénieur d’affaires au sein de Kedge Business School. Cette formation, que j’ai effectué en alternance avec la société Philips, m’a permis de compléter mon profil avec des connaissances en management de projet et négociations d’affaires.
C’est pendant cette année que m’est venu l’idée de Loopyo en voyant mon entourage avoir leurs premiers bébés. J’ai trouvé le coût des vêtements très élevé pour le peu de temps où ils sont utilisés. J’ai donc réfléchi à une solution pour résoudre ce problème, que j’ai préféré laisser de côté pour me concentrer sur mon année scolaire.
Après Kedge, j’ai commencé à vraiment étudier l’idée de Loopyo grâce à Robin D’Almeida qui m’y encourageait. Nous avons donc réalisé une étude de marché et interrogé plus de 120 jeunes mamans afin d’avoir leur ressenti sur ce concept de location de vêtement pour bébé. Suite aux très bons retours, nous décidons de nous lancer et nous intégrons Enzo Seurre avec nous.
Loopyo a pour ambition de proposer une alternative éthique et écoresponsable à la consommation de vêtements pour bébé.
Nous proposons aux parents la possibilité de souscrire à un abonnement mensuel, leur donnant accès à une multitude de vêtements couvrant la quasi-totalité des besoins vestimentaires de l’enfant. Économiques, écoresponsable et solidaires, les P’titPacks sont déclinés en 3 tailles différentes : le pack Boutchou (5 pièces), le pack Loulou (10 pièces) et le pack Zouzou (15 pièces).
Les parents peuvent utiliser à volonté nos produits jusqu’à ce que les tailles ne conviennent plus. Ils demanderont alors le renvoi d’un nouveau pack, auquel sera joint un bordereau de retour pour assurer l’acheminement des anciens articles jusqu’à notre dépôt.
Les vêtements seront alors lavés par un professionnel tiers, puis remis à la disposition d’autres parents. Enfin, les pièces usagées subiront une remise en condition puis seront données à des associations humanitaires partenaires qui assureront la distribution de ces vêtements auprès de familles défavorisées.
Selon vous quels sont les enjeux écologiques prioritaires dans les années à venir ?
C’est une question très vaste, ces dernières années, je pense que nous avons tous constaté les effets du dérèglement climatique. Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de changer nos manières de vivre et de consommer.
Les principaux enjeux pour moi sont de limiter les émissions de gaz à effet de serre, développer l’énergie verte et réduire l’empreinte carbone. C’est d’ailleurs dans ces valeurs que s’inscrit notre projet, nous proposons un système de location de vêtements pour bébé, avec des habits exclusivement fabriqués en France et composés à 100% de matières biologique. Ils sont réutilisés plusieurs fois et cela nous permet de réduire notre empreinte carbone au sein d’une des industries les plus polluantes du monde.
Quels conseils donneriez-vous aux français pour “vivre vert au quotidien” !?
Il y Il y a beaucoup de petits gestes basiques à faire au quotidien, tel que limiter le gaspillage de l’eau et de l’électricité.
Le plus gros challenge se trouve dans nos habitudes de consommation. Il ne faut pas hésiter à acheter local, les aliments transformés qui sont importés ou proviennent de lieux éloignés ont un impact important sur l’empreinte carbone et sur nos ressources naturelles.
De même pour les vêtements, il vaut mieux acheter peu de vêtements de bonne qualité, française ou européenne, plutôt que de craquer sur les nouvelles collections des distributeurs de fast-fashion toutes les deux semaines.
Quelle initiative écologique vous a marqué dernièrement ?
Avec la crise du COVID nous avons tous du modifié nos habitudes et développer de nouvelles façons de vivre. Les masques font maintenant partie de nos vies au quotidien, mais c’est en train de devenir un élément qui pollue de plus en plus.
L’an dernier, Frédéric Munsch et le Britannique Edmund Platt ont parcouru à pied les 880 kilomètres qui séparent Marseille de Paris et ont ramassé plus de 4 000 masques pendant leur trajet qui a duré un mois environ. J’ai beaucoup aimé cette initiative, car c’est un bon moyen de sensibiliser les personnes sur la pollution due à la crise actuelle.
Plus d’informations sur www.loopyo.fr