Antoine Fuyet, fondateur de ChamPerché, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?
J’ai fondé Champerché pour répondre aux enjeux majeurs du 21ème siècle!
Tout est partie de mes années passé en Asie où j’ai pu constater des problèmes sidérant :
- pas d’accès à l’eau potable mais accès au Coca
- pas d’accès à une alimentation saine mais à des denrées Nestlé
- des surfaces agricoles gigantesques avec des nuages de pollutions et de pesticides au dessus
En effet l’agriculture consomme 70% de l’eau potable mondiale, détruit notre écosystème par l’usage excessif de pesticides et l’utilisation grandissante des terres agricole. Pour finir un clivage dans la population se crée par l’augmentation du prix des fruits et légumes de qualité.
L’idée de Champerché est alors née pour rendre autonome alimentairement toute région du monde au moindre impacte environnemental. Afin d’arriver à notre vision nous avons trois piliers fondamentaux :
- la qualité des produits donc produire suffisamment de diversité pour alimenter une personne
- à 100% sans carence
- un prix accessible à tous pour que bien manger ne soit plus un privilège mais un droit
un impact environnemental le plus faible
Selon vous, quels sont les enjeux de la végétalisation de nos villes dans les années à venir ?
Le but de Champerché n’est pas de remplacer ou supprimer l’agriculture pleine terre, mais bien de travailler en synergie avec elle, pour permettre à celle-ci de toujours être :
- locale
- sans pesticide
- 100% semence bio ou paysanne
- préservatrice et productrice de biodiversité
Champerché a pour vocation de produire ce que l’agriculture classique ne peut produire tout ou partie de l’année et ceci afin d’arriver à une alimentation 100% locale et responsable pour les citadins et à terme pour les déserts alimentaires.
Quels conseils donneriez-vous à des habitants de grandes villes pour mettre du végétal dans leur quotidien ?
Il devient de plus en plus dur de choisir une alimentation respectueuse de l’environnement, bio, local, de saison, éthique, raisonné, en vrac, sans pesticide mais que choisir ?
Je dirais que vivant dans un monde de plus en plus complexe les solutions pour préserver l’environnement tout en préservant notre santé le deviennent aussi.
En effet des fruits et légumes bio venant de l’autre bout du monde n’auront pas le meilleur impact environnemental, peuvent ne pas être éthique et difficile à contrôler en terme de qualité nutritive.
Je dirais que le plus simple pour choisir son alimentation est de privilégier une consommation locale car il va être plus simple de connaître les modes de productions utilisés et en poussant plus loin de raisonnement d’aller à la rencontre des agriculteurs.
Privilégier le dialogue avec les producteurs est aussi intéressant car, par exemple, certains agriculteurs n’utilisent pas de pesticide, mais ne sont pas bio par faute de moyen pour obtenir le label.
Plus d’informations sur www.champerche.fr