Elsa Ritter, Fondatrice de Lérisa, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?
Passionnée par la mode depuis toujours, j’étais une grande consommatrice. Lorsque j’ai pris conscience des dégâts occasionnés par l’industrie de la mode, ce fut un électrochoc ! Cela a marqué la fin de mes achats !
Consciente des enjeux environnementaux, j’ai souhaité apporter ma contribution en agissant pour le bien d’autrui. 80% de la déforestation de l’Amazonie est causée au profit de l’élevage intensif de bovins qui favorise l’exportation de cuir à travers le monde.
Face à ce constat alarmant et afin de répondre aux besoins du présent sans compromettre les générations futures, j’ai décidé de fonder Lérisa, une marque de maroquinerie en peau de raisin, éthique et engagée.
Lérisa est une marque de maroquinerie en peau de raisin. Nous proposons des pièces aux lignes pures et intemporelles, meilleures pour l’humain, les animaux et notre planète. Une maroquinerie végétale et engagée. Tous nos modèles sont fabriqués à la main, en France.
Parmi les différents “cuirs végétaux” existant sur le marché, la peau de raisin est probablement la plus incroyable en termes de résultat. Semblable à un cuir, cette matière cumule les propriétés écologiques et offre toutes ses qualités : souplesse, résistance et durabilité.
Chaque matière a été minutieusement analysée puis sélectionnée pour répondre à nos exigences écologiques. Les matières que nous utilisons, naturelles, végétales ou recyclées, privilégient l’éco-durabilité. Raisin, lin, chanvre, fibres textiles recyclées, colle naturelle composent les différentes parties de nos modèles.
L’ensemble de nos pièces allient qualité et durabilité, fonctionnalité et légèreté, élégance et respect de l’environnement.
Fabriqués à la main dans un atelier français situé en Occitanie et labellisé “Entreprise du Patrimoine Vivant”, ils garantissent une fabrication soignée, locale et à haute valeur ajoutée.
Notre volonté, proposer des modèles séduisants plus respectueux de l’humain, des animaux et de notre planète.
Selon vous, quels sont les enjeux écologiques prioritaires dans les années à venir ?
Il y a tant d’enjeux prioritaires! Il faut absolument réduire l’agriculture intensive (élevage, agriculture à grande échelle) qui est le moteur de la déforestation. Il est primordial de protéger la biodiversité et les services vitaux offerts par la nature.
Je pense aussi qu’il est nécessaire de faire plus de sensibilisation et d’informer au quotidien.
Les citoyens sensibles à l’environnement sont éclairés sur le sujet et ont déjà adopté ou modifié leur mode de vie afin de réduire leur empreinte. Mais il reste encore beaucoup de citoyens non sensibilisés sur les enjeux qui nous attendent. Ce sont ces personnes que nous devons convaincre.
Aussi, ce sont les gouvernements et les entreprises qui ont une grande part de responsabilité pour réaliser des changements en faveur de l’environnement.
Quels conseils donneriez-vous aux français pour “vivre vert au quotidien” !?
Tout d’abord je pense que nous devons être optimistes, car je suis convaincu que nous pouvons construire un avenir meilleur, si nous agissons ensemble. Notre pouvoir en tant qu’individu est immense pour limiter notre impact.
Même s’il n’est pas évident pour tous de modifier nos habitudes, il est nécessaire que nous y participions toutes et tous. Chaque geste compte et les moyens d’agir au quotidien sont bien plus nombreux qu’on ne le croit. L’action individuelle réside dans le choix de notre consommation.
En délaissant les produits polluants, nous envoyons un signal aux industries qui les produisent. Adoptons un comportement plus responsable et consommons de manière raisonnable.
Pour chaque achat, il est important de se poser les bonnes questions, est-ce un matériau écologique ? Est-ce un produit durable et local ? Quel est son bilan carbone ?
Quelle initiative écologique vous a marqué dernièrement ?
Hélas, j’en ai pas beaucoup qui me viennent; éventuellement la loi AGEC qui interdit les objets en plastique oxo-dégradable et celle visant à interdire la destruction des invendus non alimentaires. Mais il y a encore beaucoup de travail.
Plus d’informations sur www.lerisa-paris.com