Le Mouton Givré, un sac isotherme ZÉRO plastique

Cinthia Born et Elodie Madebos, fondatrices de Le mouton Givré, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?

Cinthia : Après avoir suivi une formation de costumière, je me suis installé dans le lot pour m’installer avec mon mari agriculteur où j’ai plus travaillé dans le commerce, ce qui n’était pas un problème pour moi étant originaire d’une famille de commerçants. Maman de deux enfants et évoluant dans le monde agricole, ma fibre écologique a commencé à faire son chemin. C’est par le biais d’éleveurs de brebis que je découvre que la laine est exportée à 80% à l’étranger pour revenir en produit fini en France.

Elodie : Après le bac je pars faire des études dans une école d’arts et de céramique que j’abandonne en cours de route pour poursuivre une formation de costumière. En 2003 j’intègre le Théâtre du Capitole à Toulouse et travaille par la suite avec diverses compagnies de danse et de théâtre partout en France dont le théâtre du Soleil à Vincennes. En parallèle je rajoute des cordes à mon arc en faisant une formation de décor et patine de costumes à Paris ainsi que de teintures naturelles avec Sandrine Rozier et Michel Garcia. Une spécificité qui me permettra de travailler dans le cinéma mais aussi de développer cette pratique au sein de notre entreprise actuelle. Depuis 2019 nous avons créé notre entreprise Chanvre and Co avec Cinthia, avec pour projet de continuer à développer et valoriser des matières nobles dont la laine locale et de créer des produits éco-responsables, sacs isothermes zéro plastique. Installée dans le Lot depuis 17 ans et mère de 2 ados, j’ai toujours eu pour objectif d’exercer un métier qui avait du sens avec le réel souci du respect de l’homme et de l’environnement.

Selon vous, quels sont les enjeux écologiques prioritaires dans les années à venir ?

Cinthia : Pour ma part et surtout depuis 17 ans de vie commune avec un agriculteur, je pense que l’enjeu le plus important est dans l’alimentation. Nous devrions pouvoir nous alimenter localement, revenir à des circuits courts ce qui éviterait de nombreux trajets inutiles et avoir le réflexe de se poser la question si on a vraiment besoin de l’objet qu’on s’apprête à acheter. Après il y a aussi la partie de la manière dont on utilise les ressources! Par exemple laisser les lumière de la voie publique allumée ou sur des zones industrielles ou commerçantes, la nuit alors qu’il n’y a personne , n’a aucun sens et surtout ça dérange énormément la biodiversité nocturne.

Elodie : Pour être honnête, il y aurait trop à dire à ce sujet. Nous sommes malheureusement allés trop loin sur le massacre écologique. C’est un chantier colossal qu’on ne peut résumer en quelques lignes.

Quels conseils donneriez-vous aux français pour “vivre vert au quotidien” !?

Cinthia : Vivre vert est un grand mot car qu’est ce qui aujourd’hui est vraiment vert ? Le plus important est de faire ce que l’on peut à notre échelle ! privilégier les circuits courts, vivre minimaliste, mais aussi faire un choix sur des vacances à proximité de chez nous ! Aujourd’hui une grande partie de la population est partie à létranger mais ne connaît pas sa région ! pour ma part je n’ai jamais pris l’avion et cela ne m’attire pas. Je préfère partir à 2 voir 3 h de chez moi plutôt que de faire des trajets longue distance.

Elodis : Je crois que ça se résume en un seul mot : La décroissance. Mais aussi savoir se connecter (ou reconnecter) au VIVANT ! De là en découlent des actes censés.

Quelle initiative écologique vous a marqué dernièrement ?

Cinthia : Wastendsea qui a développé un fil pour tisser du tissus avec des filets de pêche usager. Upcycling !

Elodie : L’entreprise PLAXTIL. Première solution circulaire de recyclage de masques chirurgicaux en fournitures scolaires.

Plus d’informations sur www.lemoutongivre.com