Virgile Eve, fondateur de Kozze, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?
Kozze est né de la forte volonté de lancer un projet qui agit sur la préservation de l’environnement.
Après plusieurs année dans le retail, l’ecommerce et la communication, je souhaitais redonner du sens à mon activité professionnelle et créer une entreprise à impact positif.
La mode est l’une des industries les plus polluantes au monde, beaucoup plus polluante que le transport par exemple. De nombreuses marques tentent de faire bouger les choses et j’ai souhaité les réunir et les mettre en avant pour que chacun puisse facilement changer ses achats de vêtements.
Kozze est née, une entreprise qui à une « Kozze » à défendre : Le respect du vivant, de l’Homme et de la Planète.
Nous sommes présent en boutique et sur KOZZE.FR. Après notre première boutique à Orléans, en 2022 nous projetons d’ouvrir une nouvelle boutique ailleurs en France. Puis deux autres en 2023.
Notre engagement n’est pas seulement dans le choix des vêtements que nous proposons. En tant qu’entreprise, nous sommes très engagé à notre niveau : nous sommes membres du réseau philanthropique 1% pour la planète et nous reversons donc 1% de notre chiffre d’affaire (et non de notre bénéfice !) à des associations et ONG qui oeuvrent au quotidien pour préserver notre environnement.
Nous utilisons également une électricité 100% verte pour l’alimentation de nos serveurs informatique et de notre première boutique à Orléans.
Selon vous, quels sont les enjeux écologiques prioritaires dans les années à venir ?
La priorité absolu c’est le volume ! Le volume démesuré de notre production et de notre consommation.
Une français achète par exemple 11 kg de vêtements par an, c’est énorme. L’industrie de la mode est basée sur la sur-production permanente, avec plus d’une nouvelle collection par semaine chez les géants du secteur.
L’abondance et le gâchis sont tristement devenus la norme. Il faut revoir notre modèle pour « consommer moins mais mieux ».
Chez Kozze, on sélectionne des marques à la production raisonnée, au plus proche des volumes réellement demandés par les clients. Le but est d’éviter toute production supérieure à la demande.
Le deuxième enjeux majeures serait l’arrêt de l’agriculture intensive. Dans ce domaine, la mode est également un acteur très polluant. La culture du coton utilise un quart des pesticides utilisés dans le monde, pour seulement 3% des terres arables.
Il est donc indispensable de s’orienter vers une culture biologique. Chez Kozze, nous proposons quasi exclusivement du coton bio. Ce coton biologique utilise aussi jusqu’à 12 fois moins d’eau que le coton traditionnel.
Quels conseils donneriez-vous aux français pour “vivre vert au quotidien” !?
Consommer moins mais mieux, encore une fois. C’est notre premier adage chez Kozze. Nul besoin d’une nouvelle robe chaque semaine ou de collectionner des dizaines de paires de chaussures. Ca n’a tout simplement aucun sens.
Pour vivre vert au quotidien, achetons d’une part uniquement ce dont nous avons vraiment besoin. Puis, de temps en temps, nous pouvons nous faire plaisir avec un achat coup de coeur, mais achetons une pièce de qualité, fabriquée dignement et de manière responsable.
Quelle initiative écologique vous a marqué dernièrement ?
Je trouve absolument génial l’innovation du jeune Néerlandais Boyan Slat : The Ocean Cleanup. A 24 ans, il a inventé un système simple et très efficace pour collecter tous les déchets plastiques qui flottent dans nos océans. Le Projet s’est largement développé avec des levées de fond et aujourd’hui c’est sans doute le meilleur outil permettant de nettoyer nos océans de ce fléau.
Par ailleurs, en France, je trouve formidable le travail effectué par les militants écologistes pour défendre une loi climat ambitieuse et contraindre notre pays à respecter ses engagements en terme d’émission de CO2. J’ai moi même participer au mouvement Green Lobby. Il est plus que jamais nécessaire d’influer positivement la décision politique.
Plus d’informations sur www.kozze.fr
