Tony Canadas, auteur du livre “Environnement et Numérique : opérer le changement”, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?
Je travaille en tant que conseiller en ingénierie pour les opérateurs télécoms chez Davidson Consulting et également sur l’aménagement du territoire numérique et écologique.
Profondément investi dans la question citoyenne et environnementale, j’ai fondé en 2016 à Troyes l’association La Ville Intelligente Citoyenne (LVIC). Cette association se donne pour mission d’améliorer l’aménagement urbain, de recréer du lien entre le citoyen et son territoire, de sensibiliser les citoyens à l’écologie de leur territoire, et de promouvoir l’économie collaborative.
C’est après avoir parcouru la France à la rencontre d’initiatives citoyennes que j’ai décidé de coucher sur le papier mes observations et mes réflexions. Mon objectif était de faire passer un message positif, mais aussi de vulgariser mes deux domaines d’expertise, le numérique et l’environnement.
L’ouvrage “Environnement et Numérique : Opérer le changement” des éditions du Panthéon est également un hommage à ma grand-mère : une femme qui s’est toujours battue au travers d’actions politiques et dont le sujet de prédilection était l’humain, elle prenait part à des discussions passionnées qui tentaient de délivrer l’humain de la surconsommation effrénée. Écrire ce livre m’a permis de continuer l’action citoyenne de cette femme de conviction.
Selon vous, quels sont les enjeux écologiques prioritaires dans les années à venir ?
Pour ma part, les enjeux écologiques de demain sont :
- Réduire considérablement notre consommation, mieux orienter nos besoins
- Relocaliser les entreprises et usines au niveau local
- S’orienter vers les énergies renouvelables en prenant en compte toute la chaîne de production et pas seulement un maillon de chaîne
- Elaborer une économie collaborative et participative.
On pourrait appeler cela la « Troisième Révolution industrielle ».
Quels conseils donneriez-vous aux français pour “vivre vert au quotidien” !?
De diminuer considérablement sa consommation alimentaire et énergétique en passant par le tourisme, le sport et l’utilisation de l’eau et de l’électronique.
Un autre geste simple, symbolique et économique aussi pour le citoyen : l’arrêt du tabac. Les effets délétères de la cigarette sur la santé sont bien connus, mais ce n’est pas ce qui m’intéresse ici.
Je souhaite mettre en lumière, la pollution causée par la culture et la consommation de tabac. Les produits chimiques utilisés dans la culture du tabac dégradent les sols ; la disparition des forêts détruit de nombreux écosystèmes. Le séchage des feuilles de tabac libère des gaz polluants qui contribuent au réchauffement climatique.
Quelle initiative écologique vous a marqué dernièrement ?
Le projet de construction de maisons écologiques de la famille Rodrigues, le smart village breton de Saint-Sulpice-la-Forêt, le développement de l’automobile verte à Andorre et le smartphone équitable Fairphone.

Il propose l’application d’un modèle de vie engageant à la protection de l’environnement et adapté à nos besoins modernes. Son pari : transformer le consommateur en citoyen d’un territoire intelligent, dans le respect du vivant.