“Selon moi, les enjeux prioritaires sont la lutte contre le réchauffement climatique qui représente tant un danger pour les populations que pour les espèces animales ou végétales”, Léa Jobert, Isoria

Léa Jobert, fondatrice d’Isoria, pouvez-vous nous décrire votre parcours et votre projet ?

Je suis titulaire d’un Master 2 en droit de l’environnement et d’un Diplôme universitaire en pollutions et nuisances que j’ai obtenu la même année, en 2017. Le premier est juridique, le second scientifique. L’environnement étant un domaine particulièrement complexe, il me paraissait important d’aborder ces deux disciplines de manière complémentaire pour appréhender au mieux tous ses enjeux.

J’ai ensuite eu un parcours varié, travaillant tant pour des associations que pour des administrations. C’est seulement au cours du premier confinement que j’ai eu l’idée de créer Isoria (www.isoria.eu), dans un contexte de crise climatique. Le but est de créer un nouvel outil qui facilite la démarche des citoyens dans leur volonté de consommer mieux et local. En effet, les professionnels qui respectent la charte éco-locale d’Isoria peuvent notamment s’y référencer et proposer leurs produits en les géolocalisant.

Selon vous, quels sont les enjeux écologiques prioritaires dans les années à venir ?

Selon moi, les enjeux prioritaires sont la lutte contre le réchauffement climatique qui représente tant un danger pour les populations que pour les espèces animales ou végétales.

Si le réchauffement climatique a un impact non négligeable sur l’écologie, d’autres facteurs liés aux activités humaines ne sont pas à sous-estimer : les pollutions en lien avec l’industrie et l’agriculture intensive, ou encore, l’aménagement du territoire. Ces activités doivent prendre davantage en compte la biodiversité en limitant le plus possible leurs effets sur celle-ci.

Quels conseils donneriez-vous aux français pour “vivre vert au quotidien” !?

Le Français, comme tout habitant de cette planète, peuvent ressentir une certaine lassitude quant au manque d’ambition des politiques publiques face à l’urgence climatique. Toutefois, ils peuvent agir à leur niveau et avoir un réel impact positif sur leur environnement : limiter l’usage de la voiture individuelle qui représente 16% des émissions de gaz à effet de serre en France, consommer mieux (moins de viande, des produits issus de l’agriculture biologique, des biens qui utilisent pas ou peu de déchets ainsi que de seconde main), local et éviter le gaspillage alimentaire. Ils peuvent aussi réduire leur consommation énergétique par des gestes très simples du quotidien.

Quelle initiative écologique vous a marqué dernièrement ?

Depuis que j’ai créé Isoria, j’ai vu beaucoup d’initiatives écologiques remarquables et il serait difficile de vous dire laquelle m’a le plus marquée. Je pense que c’est la somme de ces initiatives qui ont un réel impact positif sur la nature. Celles qui me paraissent les plus nombreuses et salutaires sont liées au réemploi et à la lutte contre le gaspillage, c’est-à-dire celles qui visent à faire un maximum avec ce que l’on a déjà.

Plus d’informations sur www.isoria.eu